Les Petits Chefs
Je vais tenter de dépeindre ici toute une galerie de personnes que j'ai cotoyées (le plus souvent à mon corps défendant) dans les différentes collectivités où j'ai travaillé.
Bien sûr, je n'ai pas la plume d'Emile Zola qui, avec sa fresque sociale des Rougon-Macquart, a réussi à faire pleurer des générations. Dépeindre un "Gervaise" ou une "Nana" sur 25 pages relève d'un défi littéraire que je ne saurais gagner.
Mais par contre je pense que nombreux sont ceux qui vont reconnaître un DGS au complexe de Bonaparte, un chef de service ayant peur de son ombre ou la jeune fille arriviste et prête à tout pour réussir... sans concours ou diplômes, bien entendu...
La question que je me suis souvent posée et à laquelle je n'ai jamais su répondre - n'ayant jamais travaillé que dans la fonction publique, est de savoir si les personnes que je vais décrire dans les pages suivantes de mon blog se sont concentrées dans la fonction publique, ou si on les trouve partout ailleurs... dans les start-ups, PME-PMI, l'industrie, les grands groupes internationaux, ou même chez le petit artisan.
Peut-il y avoir des gens mis au placard, même si d'aucuns le considèrent comme doré, car payés royalement à ne faire que des photocopies ou à boire du café toute la journée, dans le privé ? Si si je vous assure je l'ai moi-même vécu ; j'ai fait des photocopies toute la journée sur ordre de mon supérieur et parfois n'ayant rien à faire j'ai bu et papoter des heures entières ! Mais quel ennui !
Et le fait d'en avoir parlé au médecin du travail, à mon avocat, à l'assistante sociale, à la DRH, aux syndicats,... à Dieu également, cela n'a rien changé. Ils m'ont tous écoutée en hochant la tête (sauf Dieu), bien concentrés et à vrai dire pas vraiment surpris, mais aucun ne m'a apporté de solution... On est toujours seul, dit la chanson.
J'ai dû trouvé seule l'issue, ou plus exactement j'ai fui : je suis persuadée que la fuite est la seule solution même si l'on n'en sort pas très glorieux...